Date: 25/06/2024
Depuis 2015, l'AFD et l'Union européenne contribuent à la décarbonisation de la Tanzanie, encore largement dépendante des ressources fossiles. Mais elle dispose d'un potentiel considérable en termes d'énergies renouvelables. En début d'année, le pays a franchi une étape importante en posant la première pierre de la centrale solaire de Shinyanga, lors d'une cérémonie qui pourrait marquer le début d'une nouvelle ère énergétique.
La cérémonie officielle du 14 mars en Tanzanie a été l'occasion de présenter deux projets majeurs soutenus par l'AFD et l'UE, qui contribuent à la transition énergétique du pays : la centrale solaire de Shinyanga et la centrale hydroélectrique de Kakono.
LaTanzanie, qui dispose d'excellentes ressources solaires, éoliennes et hydroélectriques, accélère la diversification de son approvisionnement énergétique afin d'augmenter sa production d'énergie. D'ici 2025, la compagnie nationale d'électricité, TANESCO, prévoit un mélange 40/60 de production d'énergie renouvelable et conventionnelle, dans un contexte de demande croissante (entre 6 et 10 % de demande supplémentaire par an ces dernières années).
Installations clés
Pour soutenir la Tanzanie, deux projets innovants ont bénéficié d'études de faisabilité et d'impact environnemental financées conjointement par l'UE et l'AFD, via les facilités ARE Scale up et SE4ALL.
Ces facilités sont "essentielles pour un bailleur de fonds comme l'AFD", explique Céline Robert, directrice pays de l'AFD en Tanzanie. "Elles nous permettent de financer des études sur des questions clés et d'engager un dialogue avec l'UE dès les premières étapes du projet. Dans le cas du barrage de Kakono, ce dialogue a abouti à la mobilisation d'une subvention de 36 millions d'euros de l'UE pour appuyer TANESCO dans la mise en œuvre du plan de gestion environnementale et sociale. Compte tenu de l'ampleur du projet, il aurait été beaucoup plus compliqué pour l'AFD de s'engager sans le soutien de l'UE".
Concrètement, la centrale hydroélectrique de Kakono, d'une capacité de 87,5 MW, devrait fournir de l'énergie à bas prix à environ 4 millions de personnes, soutenant ainsi la croissance économique dans la région de l'extrême nord-est de la Tanzanie. Grâce à la production d'énergie renouvelable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, elle permettra d'économiser 214 000 tonnes de CO2 par an par rapport aux émissions des centrales diesel existantes, tout en améliorant la stabilité et la fiabilité du réseau électrique local.
Transformer les défis en opportunités
Le second projet, encore plus ambitieux, est la première centrale solaire industrielle du pays, située à Shinyanga, dans le nord du pays. L'UE et l'AFD ont travaillé avec TANESCO pour évaluer la faisabilité technique, économique, financière, environnementale et sociale d'une centrale solaire photovoltaïque (PV) de 150 MW. A terme, cette centrale sera la plus grande centrale solaire jamais construite en Afrique de l'Est.
"Les prêts de l'AFD et les subventions de l'UE travaillent main dans la main pour financer la préparation du projet, l'exécution des travaux et la supervision", explique Cédric Merel, chef de la coopération à la délégation de l'UE en Tanzanie, "tout en réduisant le poids du remboursement de la dette sur le budget national de la Tanzanie".
Plus largement, Cédric Merel précise que l'engagement de l'UE dans ce pays s'inscrit dans le cadre de la stratégie "Global Gateway", qui vise à construire des infrastructures durables. "L'UE promeut un 'Green Deal' dont l'ambition est de transformer les défis climatiques et environnementaux en opportunités, et de stimuler l'utilisation efficace des ressources. Cela implique de passer à une économie propre et circulaire, d'inverser la perte de biodiversité, de réduire la pollution et, à terme, d'atteindre la neutralité climatique."
Des études pour attirer les investissements
Les études de faisabilité de la centrale hydroélectrique de Kakono et de la centrale solaire de Shinyanga s'avèrent décisives pour l'introduction des énergies renouvelables en Tanzanie. Elles fournissent des informations essentielles sur la viabilité des projets et les risques environnementaux et sociaux potentiels. De plus, ils contribuent à créer une réserve continue de projets d'énergie renouvelable et à attirer les investissements privés et publics.
Comme le résume Céline Robert, "les facilités ARE Scale up et SE4ALL ont financé près de 2,8 millions d'euros d'études, permettant à l'AFD d'engager à elle seule 340 millions d'euros pour le déploiement des énergies renouvelables et l'amélioration de l'accès à l'électricité en Tanzanie".
"Notre objectif, avec l'AFD et les autres institutions financières internationales, est d'obtenir l'effet de levier le plus élevé possible - le montant maximum d'un prêt pour une subvention donnée - afin de contribuer de manière significative à la transition énergétique de la Tanzanie", déclare Cédric Merel.
 Source: Info Médiaire  Le Roi Mohammed VI a engagé le gouvernement et les différents acteurs à concentrer leur attention sur les défis et les prioritÃ...
Fuente: AllAfrica The new U.S. Climate Finance Plan aims to double contributions to climate funding for developing countries. A renewed emphasis on emerging eco...
 Source : Punch  Electricity consumption in Africa, on both a total and a per-person basis, is relatively low, but has tremendous growth potential, the Uni...
 Source: Daily Monitor  Government through the Uganda Electricity Transmission Company Limited will construct new 220 kilovolt substations to u...