Date: 01/08/2024
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a lancé des rapports sur les pays (Country Focus Reports) destinés à approfondir le dialogue politique sur la performance et les perspectives macroéconomiques de chaque pays et à servir d'outil indispensable aux décideurs politiques, aux gouvernements et aux partenaires au développement.
Ces rapports s'inscrivent dans le cadre du thème du rapport 2024 des Perspectives économiques en Afrique , intitulé " Piloter la transformation de l'Afrique " : La réforme de l'architecture financière mondiale", offrent des dynamiques et des perspectives plus approfondies, pays par pays.
Le rapport sur les Perspectives économiques en Afrique, publié chaque année, fournit des données et des analyses actualisées sur la croissance du continent, permettant aux décideurs africains de prendre des décisions éclairées.
Les performances et les perspectives de croissance varient entre les 54 pays africains couverts par le rapport, reflétant les différences de structure économique, de dépendance à l'égard des produits de base et de politiques.
Les rapports 2024 évaluent les expériences des différents pays en matière d'accès aux financements nécessaires pour financer leur transformation structurelle et appellent à une refonte de l'architecture financière mondiale pour aider à redresser les économies africaines.
Kevin Chika Urama, économiste en chef et vice-président pour la gouvernance économique et la gestion des connaissances au sein du Groupe de la Banque africaine de développement, a déclaré : "Kevin Chika Urama, économiste en chef et vice-président de la gouvernance économique et de la gestion des connaissances du Groupe de la Banque africaine de développement, a déclaré : "Les rapports formulent des recommandations audacieuses pour le financement de la transformation structurelle au niveau national par le biais de réformes de l'architecture financière mondiale afin de mieux répondre aux besoins croissants de financement du développement des pays africains, exacerbés par des chocs mondiaux et nationaux récurrents.
Les 54 rapports documentent les besoins et les lacunes en matière de financement, ainsi que les insuffisances du système financier mondial actuel pour soutenir la transformation structurelle de l'Afrique jusqu'en 2063. Les rapports formulent des recommandations dans cinq domaines clés :
Tirer parti du financement du secteur privé: Le secteur privé restera un partenaire clé dans le financement des économies africaines. Les pays doivent permettre une plus grande participation du secteur privé à l'économie pour compléter les investissements publics, en particulier dans les domaines à fort rendement social tels que l'action climatique et le développement du capital humain.
Accroîtrele financement de la lutte contre le changement climatique: Les pays africains sont ceux qui contribuent le moins à la crise climatique, alors qu'ils sont les plus touchés. Il sera essentiel de réformer l'architecture mondiale du financement du climat afin de renforcer la coordination et de faciliter l'accès des pays africains à ce financement.
Réformer les banques multilatérales de développement (BMD) : Les banques multilatérales de développement doivent revoir leurs modèles d'entreprise afin de fournir des financements concessionnels à long terme et à grande échelle aux pays africains. Elles doivent renforcer leurs positions en capital, s'efforcer de réorienter une partie des droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international et veiller à ce que les pays qui en ont le plus besoin reçoivent le plus de fonds.
Réformer les mécanismes de résolution de la dette: Les mécanismes de résolution de la dette existants, tels que le cadre du G20, ne répondent pas vraiment aux besoins des pays africains qui en ont besoin. Les rapports recommandent des réformes radicales pour un règlement rapide et une gestion durable de la dette, y compris des solutions innovantes basées sur le marché, un allègement de la dette pour l'action climatique et des systèmes d'autorité de la dette souveraine.
Renforcer la mobilisation des ressources nationales: Les rapports appellent les pays africains à se tourner vers l'intérieur pour financer leur transformation structurelle. L'importance de renforcer la mobilisation des recettes nationales par le biais de politiques fiscales améliorées, d'accroître l'efficacité de la collecte et de l'utilisation des recettes publiques, de lutter contre les flux financiers illicites et l'évasion fiscale, et de tirer parti des abondantes ressources naturelles de l'Afrique demeurera essentielle.
En résumé, ces rapports contiennent des politiques pragmatiques (à court, moyen et long terme) pour accélérer la croissance économique et la transformation structurelle des pays africains. Ils fournissent également aux gouvernements et aux investisseurs potentiels des données actualisées et précises pour éclairer les décisions en matière de politique et d'investissement.
Source: African Development Bank Group
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