Fecha: 18/04/2021
Fuente: LeMatin.ma
La Banque mondiale confirme son soutien au développement agricole du Maroc. Après le Plan Maroc vert, l’Institution de Bretton Woods finance la stratégie Génération Green 2020-2030. Ainsi, son Conseil des administrateurs a approuvé en décembre dernier un programme destiné à soutenir Génération Green, avec un financement de 250 millions de dollars alloué au titre d’une opération conjointe avec l’Agence française de développement (AFD). Ce «programme axé sur les résultats – Génération Green du Maroc» vise à rendre les activités agricoles plus rémunératrices et à promouvoir les pratiques climato-intelligentes au service d’une agriculture durable. Il a d’ailleurs pour objectif d’accroître l’inclusion économique des jeunes dans les zones rurales, ainsi que l’efficacité et la durabilité environnementale des chaînes de valeur agroalimentaires. Il permettra également de favoriser la transformation numérique du secteur agricole – rendue encore plus nécessaire par la Covid-19 – et offrir une réponse à la crise actuelle (et aux crises similaires à venir).
«En abandonnant le seul critère de la production au profit d’une approche englobant le renforcement du capital humain, le développement des moyens de subsistance et le déploiement de chaînes de valeur rurales respectueuses du climat, cette stratégie inédite va modifier radicalement la manière dont le Maroc envisage son développement agricole», estime Jesko Hentschel, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb.
Avec pratiquement 38% de la main-d’œuvre totale, l’agriculture est le premier secteur pourvoyeur d’emplois au Maroc. Pour autant, explique la Banque mondiale, les zones rurales concentrent 79,4% de la population pauvre du pays. Pour attirer les jeunes dans l’agriculture, le programme financera des projets de création d’entreprises et de formation à destination des ruraux, notamment les femmes. Il s’emploiera également à attirer des investissements privés dans le secteur agroalimentaire en éliminant les freins réglementaires et financiers à la création d’emplois.
Globalement, le nouveau programme comprend trois axes qui se renforcent mutuellement. Le premier porte sur l’amélioration des opportunités d’emploi et de génération de revenus pour les jeunes ruraux. À cet effet, le projet renforcera l’écosystème pour le développement de l’entrepreneuriat en milieu rural. Ceci en rendant plus attractive l’économie rurale aux yeux des jeunes, à travers la fourniture d’une assistance technique spécialisée, tout en consolidant la capacité des institutions qui appuient l’entrepreneuriat dans ces zones. Parmi les solutions envisagées, la création d’incubateurs au sein du réseau Dar El Fellah pour accompagner les jeunes entrepreneurs en milieu rural et les coopératives. Outre le volet accompagnement, ce premier axe du programme vise à faciliter l’accès des jeunes entrepreneurs et des TPE en milieu rural aux ressources financières, en réexaminant notamment le système d’incitation et le cadre juridique du Fonds de développement agricole (FDA).
«Les jeunes ruraux constituent une ressource inexploitée pour le développement agricole. Créer des débouchés est essentiel pour soutenir l’essor d’un secteur agroalimentaire moderne à même d’apporter emplois et prospérité dans les zones rurales. Le programme va promouvoir une culture de l’entrepreneuriat et équiper les jeunes ruraux avec les outils et les connaissances indispensables pour introduire des pratiques et des technologies plus durables et modernes et, ce faisant, bâtir un secteur agroalimentaire à l’épreuve du climat», souligne David Treguer, agroéconomiste senior à la Banque mondiale.
Le deuxième axe du programme a pour objectif d’améliorer l’efficience des systèmes de commercialisation des produits agricoles et agroalimentaires, au niveau local et à l’export. Sur ce volet, un nouveau cadre institutionnel et réglementaire pour l’organisation du réseau national des marchés de gros et du commerce de gros des produits agricoles est envisagé. En outre, il est prévu la construction de nouveaux marchés de gros, des sites étant provisoirement sélectionnés dans les régions de l’Oriental, de Fès-Meknès, de Marrakech-Safi et de Souss-Massa. De même, l’Agence de développement agricole (ADA) mettra en place une nouvelle plateforme de commerce électronique pour les produits locaux.
Sur le plan de la sécurité sanitaire des aliments, le programme renforcera le système national de contrôle via notamment la transformation numérique des modes de fonctionnement de l’ONSSA. L’accent sera également mis sur la consolidation des performances des exportations agroalimentaires, particulièrement, par la transformation numérique de Morocco Foodex, notamment en ce qui concerne le suivi stratégique des marchés d’exportation en termes de prix, de quantité et de normes de qualité.
Enfin, le troisième axe du programme concerne le renforcement de la digitalisation de l’agriculture et de l’adoption de pratiques climato-intelligentes. Il s’agit, entre autres, d’accroître l’adoption de technologies numériques et intelligentes face au climat dans les chaînes de valeur agroalimentaires.
«Le passage aux technologies numériques favorisera l’abandon des pratiques agricoles gourmandes en ressources au profit d’une agriculture de précision, contribuant ainsi à répondre autant aux exigences d’un marché concurrentiel qu’aux défis de l’adaptation au changement climatique», indique Maria Claudia Pachon, spécialiste senior du développement numérique à la Banque mondiale.
Fuente: EcoActu La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et l’Union européenne (UE) renforcent leur soutien aux investi...
Fuente: L’Economiste Le Conseil supérieur de la normalisation, de la certification et de l’accréditation (CSNCA) entame l’élaboration de la polit...
Fuente: Africa Business As efforts to combat climate change gather momentum, the developed world is in high gear about how to cool global warming. But as ...
Fuente: InfoMédiaire El desarrollo de la futura estación de Aghroud, situada al norte de la ciudad de Agadir, movilizará una inversión global de 1,5 MMDH. F...